Comment Qwant, une start-up française, s'efforce de concurrencer le géant Google

Ces types ont du cran ! Trois entrepreneurs français ont lancé Qwant, un moteur de recherche qui tente de secouer le géant américain Google qui se targue actuellement d'une part de marché supérieure à 90%.

Sa force : son indépendance et sa transparence, puisque Qwant prétend ne conserver aucune information sur ses utilisateurs. Plus d'un an après son lancement, le succès est au rendez-vous : 8 millions de demandes traitées quotidiennement et un nouveau moteur de recherche dédié aux juniors sera bientôt lancé. En 2015, Qwant soutient le concours "Start-up of the Year" aux côtés de GDF SUEZ et en 2020, le concours SEO Qwanturank pour améliorer sa pertinence de ses résultats de recherche.

Qwant, acronyme de "quantity" et "wanted"... Le plus français des moteurs de recherche répond à un besoin d'alternative, une nécessité pour pouvoir faire un choix face au seul Google, le colosse américain, qui domine depuis de nombreuses années le marché des moteurs de recherche.

L'histoire a commencé par un pari fou et un investissement initial de 3,5 millions d'euros réalisé par trois co-fondateurs : Eric Léandri, spécialiste de la sécurité informatique et principal architecte du projet ; Jean-Manuel Rozan, en charge des finances ; et Patrick Constant, PDG de Pertimm (une société de développement de plateformes de commerce électronique), pour la logistique.

L'idée semble simple et, surtout, limpide : Qwant n'acceptera aucun cookie de suivi ! Contrairement à Google, le moteur de recherche français s'engage à ne pas installer automatiquement sur les ordinateurs de ses utilisateurs un de ces programmes censés améliorer l'efficacité de la recherche et qui enregistrent toutes leurs actions.

Aucun suivi, quel qu'il soit ! Qwant plaide pour la liberté de naviguer, y compris sur les réseaux sociaux, qui représentent une part toujours croissante des demandes de recherche sur le Web.

"Nous sommes attachés à l'idée de garder une vision ouverte et globale du Web - réseaux sociaux et sites inclus - alors que Google exclut une partie des contenus", explique Eric Léandri.

Leur modèle économique : une redevance est perçue chaque fois qu'un utilisateur ouvre un site de commerce électronique en utilisant la plateforme Qwant.

Lancé en 2013 sur le WWW, le concept séduit les utilisateurs avec une augmentation mensuelle de 20% du nombre de requêtes ! Evidemment, Qwant est loin des 3,3 milliards de requêtes effectuées quotidiennement sur Google (100 milliards par mois), mais le petit moteur de recherche se crée une place à part.

Désormais disponible en 15 langues, il offre une nouveauté : un moteur de recherche spécialement conçu pour les juniors. Baptisé Qwant Junior, il a pour vocation d'être la porte d'entrée des jeunes internautes lorsqu'ils surfent sur le web à l'école.

Le moteur de recherche filtre de nombreux résultats afin de proposer uniquement des sites approuvés. Avec l'accord du ministère français de l'éducation nationale, Qwant Junior sera déployé à l'échelle nationale à partir de 2015.